L’accouchement
Après neuf mois d’attente, le bébé est enfin prêt à montrer le bout de son nez.

En effet, si vous avez perdu le bouchon muqueux, si vous avez perdu les eaux et/ou si vous avez des contractions à espaces réguliers, il est dès lors temps de partir à la maternité. Ceux-ci constituent effectivement les premiers symptômes de l’accouchement.

3.1. Accouchement par les voies naturelles

L’accouchement par voies naturelles se déroule en trois phases : la dilatation, l’expulsion et la délivrance. À votre arrivée à la maternité, l’infirmière va procéder aux premiers examens (tension artérielle, urines, température, monitoring) afin de savoir si le travail a réellement commencé. Quand le travail a effectivement débuté, votre col de l’utérus commence à se dilater. Vous êtes dans la première phase de votre accouchement que l’on appelle « la dilatation ».

Si votre col n’est pas suffisamment dilaté, on vous installera dans une salle de pré travail. Si vous avez dépassé le stade de 3cm de dilatation, on vous amènera en salle de naissance. Vous serez placée sous perfusion et sous monitoring pendant toute la période de votre accouchement, pour surveiller vos contractions et le rythme cardiaque du bébé. C’est à ce moment que la péridurale aura lieu si vous l’avez demandée.

Après la dilatation complète du col de l’utérus (à 10 cm), vous commencez la deuxième phase de votre accouchement qui est appelée « l’expulsion ». Il s’agit de la mise au monde de votre bébé. Elle dure environ une demi-heure, mais cela très fort varié d’une femme à l’autre ou s’il s’agit d’un premier enfant ou non, les contractions sont beaucoup plus rapprochées et plus longues. La tête de votre bébé appuie sur les muscles du périnée ce qui entraîne une envie de pousser, c’est le stade de la descente. Pour favoriser la poussée en attendant la contraction, on vous demandera de relever la tête et le dos en respirant. Quand la contraction arrive, vous devez inspirer profondément et bloquer l’air dans vos poumons. Cette technique permet au diaphragme d’appuyer sur l’abdomen ce qui facilite la descente du bébé.

La tête une fois sortie l’infirmière ou le médecin dégage délicatement une épaule puis l’autre, le reste du corps suit doucement et sans difficulté. Le nouveau-né est posé sur votre ventre et le médecin coupe le cordon ombilical. Après une longue attente et une représentation imaginée de votre bébé, celui-ci respire enfin et émet son premier cri. Posé sur votre ventre, une belle aventure commence entre lui et vous.

La délivrance est l’expulsion du placenta. Cette phase dure en générale 5 à 15 minutes mais cela peut durer jusqu’à une heure. Pendant cette période, des contractions utérines vont continuer mais elles sont moins intenses. Ces contractions permettent au placenta de se décoller. Le médecin appuie alors sur l’utérus, et le placenta est expulsé. Si c’est votre premier accouchement, celui-ci est souvent très long. En effet, la durée du travail est d’environ 8 heures. Donc ne vous inquiétez pas.

3.2. Accouchement par césarienne

L’accouchement sous césarienne est une intervention chirurgicale consistant à inciser l’utérus pour en extraire le bébé. Cette intervention se pratique, la plupart du temps, sous péridurale. Cela permet à la maman d’être tout à fait consciente et de pouvoir accueillir son bébé à la naissance. L’anesthésie générale est réservée au cas d’extrême urgence, aux futures mamans qui présentent des contre-indications à la péridurale ou à celles qui ne souhaitent pas vivre cette intervention éveillée.

3.3. Les cas particuliers

Le plus souvent, une naissance est un phénomène naturel. Ce n’est pas une maladie ou une situation pathologique. Tout se passe bien. Il arrive cependant que des situations compliquées ou à risque se présentent.

3.3.1. La prématurité

La prématurité est la naissance d’un enfant à moins de 37 semaines de grossesse, comptées à partir du premier jour des dernières règles. Une grossesse normale est donc de 38 semaines et 40 semaines si on compte 2 semaines de préparation du cycle en plus.

Si la prématurité est assez importante, le bébé est alors généralement intubé et placé en couveuse afin de préserver la chaleur nécessaire à sa survie et de le maintenir à l’écart de tout microbe. Il devra continuer sa croissance dans un univers artificiel le temps que ses différents organes arrivent à maturité.

Plus la naissance survient tôt, plus la prématurité est préoccupante et pose des problèmes importants. Il existe deux grandes complications :

3.3.2. La post-maturité

Si la prématurité est devenue un phénomène familier dans notre société en raison de sa fréquence et de sa médiatisation, la post-maturité reste peu abordée et garde une part importante de mystère. Naître en terme dépassé est reconnu comme dangereux pour ce bébé attendu qui se fait attendre, mais les progrès techniques du déclenchement de la naissance en ont atténué les conséquences, et ont modifié le ressenti même du dépassement de dates, considérablement réduit par rapport à la fréquence de 5% d’il y a une quinzaine d’années.

Le nouveau-né est dit post-mature s’il est né après 42 semaines d’aménorrhée (le terme maximal étant de 41 semaines 3 jours).

Les signes de postmaturité sont : une diminution de la taille de l’utérus et une diminution des mouvements du foetus au cours de la grossesse dans la durée n’excède pas 42 semaines. Elle peut éventuellement être confirmée par la découverte d’une coloration jaune du liquide amniotique quand on effectue une amniocentèse. Cette coloration est le résultat d’une contamination du liquide amniotique par du méconium. La quantité de liquide amniotique est le plus souvent diminuée au cours des grossesses qui se prolongent. De ce fait l’amniocentèse est d’autant plus difficile.

La post-maturité peut être dangereuse car le bébé, ayant dépassé le terme, va souffrir du vieillissement du placenta. Dans ce cas celui-ci n’assure plus correctement l’apport en oxygène au niveau des tissus et, d’autre part, l’alimentation du foetus est défectueuse. D’autre part l’enfant est susceptible d’être trop volumineux, rendant ainsi l’accouchement plus délicat. Néanmoins après avoir grossi, le foetus (qui devrait déjà être un enfant car l’accouchement devrait avoir eu lieu) va se mettre à maigrir et à dépérir. En effet, il devra alors puiser à l’intérieur de ses réserves l’énergie dont il a besoin pour se développer. C’est pour toutes ces raisons que le nombre de décès chez les nouveau-nés post-matures est plus important que chez l’enfant qui est né au bon moment (à terme).

3.3.3. La dysmaturité

Le terme de "dysmaturité" ne doit plus être utilisé car beaucoup trop confus, Le terme de "Petit Poids de Naissance" pour l’âge gestationnel est une définition beaucoup plus claire. Une notion nouvelle : la "restriction de croissance" permet de parler de tous les enfants qui sont petits par rapport à ce qui était attendu en fonction de la taille et du poids des parents. Pour certains enfants il s’agira de Petits Poids de Naissance (PPN) dont la plupart sont petits constitutionnellement sans pathologie associée, Pour d’autres ce sera une restriction de croissance qui est plus souvent pathologique. Il existe donc des enfants constitutionnellement petits avec un poids de naissance directement en relation avec leur caractéristique génétique et des enfants présentant une restriction de croissance. L’important est d’identifier les foetus présentant un ralentissement, voire un arrêt de croissance témoignant d’un processus pathologique.

L’hypotrophie (petit poids de naissance pour l’âge gestationnel) fait partie des principales causes de morbidité et de mortalité périnatale. La fréquence est de 3 à 5% des naissances. Les principales conséquences sont liées à la souffrance foetale chronique et à la prématurité induite (fréquente). Les éléments de surveillance du bien être foetal sont : les mouvements actifs, l’échographie. Le bilan comporte la recherche de causes maternelles générales (hypertension, infections) ou locales (malformations utérines, fibrome), de causes ovulaires (grossesse multiple, malformations, anomalies génétiques) et de facteurs favorisants (nutritionnels). Cependant près de 30% des RCIU n’ont pas de cause connue. En cas de RCIU, le seul "traitement" comporte est l’extraction foetale lorsque la croissance ne se poursuit plus et si le terme est suffisamment avancé.

3.4. Les adresses utiles

Une maman accouche surtout dans une maternité, mais d’autres lieux sont possibles, en sachant que l’infrastructure et l’absence éventuelle de médecin peut augmenter les risques de problèmes.

A domicile : Naissance à la maison, planifiée et accompagnée par un professionnel compétent, le plus souvent une ou deux sages-femmes expérimentées. Pour les parents qui le souhaitent et pour les bébés à terme (> 37 semaines et < 42 semaines), uniquement si la mère est en bonne santé et que le déroulement de sa grossesse laisse présager un dénouement normal. Par exemple, la naissance de jumeaux ou de bébés se présentant en siège, ainsi qu’un accouchement après une césarienne doivent avoir lieu à l’hôpital.

Certaines contre-indications médicales peuvent apparaître en cours de grossesse et empêcher un accouchement à domicile, comme l’hypertension, le retard de croissance intra-utérin, un placenta praevia (placenta sur ou tout près du col), le diabète de grossesse, etc.

Les maisons de naissance : Une maison de naissance est un petit établissement (maison ou partie de maison) tenu par des sages-femmes, ne faisant pas partie d’un hôpital mais s’y trouvant proche géographiquement, où les femmes en bonne santé, dont la grossesse se déroule normalement, peuvent être suivies médicalement, accoucher et trouver de multiples services reliés à leur maternité.

La liste des sages-femmes libérales en Wallonie :

www.sage-femme.be

Maison de naissance dans la province de Liège:

La Maisonnée
Rue des Ecoliers 24
4020 Liège
04/341.51.00
http://www.maisonnee.be

La Dixième Lune
48, Rue des Prés
4840 Welkenraedt
087/88.18.81
http://www.ladixiemelune.eu/